Noël selon la Genèse

Genèse 1:1-2:3 , Genèse 2:4-3:8

Culte du 25 décembre 2014
Prédication de pasteur James Woody
Prédication de pasteur Marc Pernot

(Genèse 1 à 3)

(écouter l'enregistrement - culte entier - voir la vidéo)

Culte du jour de Noël 2014 à l'Oratoire du Louvre
prédication à deux voix par les pasteurs James Woody & Marc Pernot

Sur cette page :
  1. Noël fait sortir du tohu-bohu (Genèse 1:1-2:3), par James Woody
  2. En Christ, sortir du paradis et vivre enfin (Genèse 2:4-3:8), par Marc Pernot

Liste des prédications du 25 décembre depuis 2006, cliquer ici

1. Noël fait sortir du tohu-bohu
(Genèse 1:1 - 2:3)

prédication du pasteur James Woody

CChers frères et sœurs, je vous propose d’entendre Noël comme un écho positif au premier récit biblique de la création.

Tout d’abord, c’est la nuit. L’indication nous est donnée quand il est question des bergers qui, au même moment, sont dans les champs avec leur troupeau. Jésus vient à la vie alors que la nuit recouvre le monde, que l’obscurité enveloppe les regards, les existences. La nuit n’est pas propice à la vie. L’être humain a besoin de lumière, il a besoin du jour pour vivre. Or Jésus naît durant la nuit. Il y a un soir, mais pour une famille, c’est déjà le matin. Et ce matin se propage jusque dans les champs où sont les bergers qui voient quelque chose resplendir autour d’eux. Là où il ne devait y avoir qu’obscurité, que ténèbres, il y a de la clarté, il y a du lumineux.

Végétation

D’où vient cette lumière ? les bergers qui se rendront à la crèche pourront découvrir qu’elle émane d’une mangeoire. C’est là que Jésus a été déposé par ses parents. Une mangeoire est remplie de fourrage, d’herbe. C’est la verdure, le fruit de la terre. Ce nouveau-né est placé dans un écrin on ne peut plus naturel qui rappelle le lien qu’il y a entre l’humanité et la nature. Il n’y avait peut-être plus de place dans les habitations humaines, fort heureusement la nature reste disponible pour tout un chacun. Il faut prendre soin de la nature car c’est de la nature que nous tirons notre subsistance.

Etoile

Il n’y a pas que les bergers, habitués à vivre au sein de la nature, qui vont s’en rendre compte. Des personnes moins habituées par les prés d’herbe verte vont, elles aussi, voir cette scène. Ce sont des savants, des mages, nous dit l’évangéliste Matthieu. Qu’ont-ils vu, eux ? une étoile. Une étoile qui a suffisamment marqué le temps pour qu’ils se disent que quelque chose d’important s’est passé. Etoile pour scander le temps, étoile pour se repérer dans l’espace… les mages venus d’Orient ont levé les yeux au ciel avant de baisser le nez sur le nouveau-né. Ils ont plongé leur regard dans l’étendue des cieux pour aller au cœur de la vie.

Les animaux

Marie, Joseph et l’enfant auront donc trouvé place en compagnie d’animaux. Nul ne sait s’il y avait un bœuf et un âne gris. C’était, en tout cas, la place des animaux et cette indication suffit. Au moins pouvons-nous dire que nous partageons une destinée commune avec les autres animaux et que notre vie n’est possible que lorsque la leur est possible. Quand les conditions ne sont plus remplies pour que les animaux survivent, alors notre vie est largement menacée. En revanche, quand les animaux peuvent se multiplier et grouiller, alors la vie humaine peut connaître, elle aussi, l’épanouissement. Cette vérité est aussi présente dans cette crèche de Bethléem.

L’homme

N’oublions pas qu’il y a aussi un petit bout’chou à voir, tout de même. Nous ne saurons jamais quelle était la couleur de ses yeux, s’il avait déjà des cheveux, s’il était joufflu. Nous ne saurons même pas s’il était tonique ou non. Nous ne savons rien d’autre que son appartenance au genre humain et est l’effet qu’il produisit sur les bergers qui en parlèrent autour d’eux. Ce qu’ils racontèrent fit beaucoup d’effet également et tous furent dans l’étonnement… c’est comme s’ils avaient vu Dieu ; comme s’ils avaient été face à l’image de Dieu.

Louange, shabbat

A partir de là, les bergers oublient d’ailleurs un peu leur travail et se mettent à glorifier Dieu, à lui adresser des louanges en s’émerveillant de ce qu’ils ont vu. Ils mettent de côté leur troupeau et se concentrent sur Dieu pour le remercier. Mais le remercier de quoi, au juste ? pourquoi un petit bout d’homme leur procure-t-il une si grande joie ?

Les eaux amassées

De la lumière, de la végétation, une étoile, des animaux, la naissance d’un humain. Et cela les a conduits à un temps de célébration de Dieu.

Les témoins de la naissance de Jésus ont sous leurs yeux tous les signes de la création, tous les jours qui se succèdent les uns après les autres. Tous ? presque tous. Manque le deuxième jour, celui où les eaux sont amassées dans un coin pour faire apparaître la terre sèche où la vie est possible. A moins que… à moins que le signe soit justement sous les yeux de ceux qui vont jusqu’à la crèche rendre leurs hommages au nouveau-né. Il est peut-être sans apparence ce nouveau-né, il est peut-être sans nuance, sans signe particulier, parce qu’il a, justement, toutes les nuances, de la même manière que l’arc-en-ciel a toutes les nuances de couleurs. Si tous les signes de la création du monde sont présents à l’exception de la retenue d’eau, c’est peut-être, justement, que c’est Jésus qui est ce signe ; c’est peut-être que, justement, Jésus est ce signe que Dieu a convenu de placer entre lui et les hommes aux jours de mauvais temps, quand il y aurait de quoi déverser quelque déluge dévastateur sur la terre pour en finir avec la méchanceté ou la bêtise des hommes. Et nous comprenons mieux les anges qui annoncent qu’un sauveur nous est né si nous réalisons à quel point Jésus est cet arc-en-ciel dont Dieu a dit qu’il serait le signe qui lui rappellerait l’alliance qu’il a conclue avec les hommes pour leur garantir la vie sauve, tant bien même ils ne mériteraient pas de vivre.

Noël parle donc à nos mauvais moments, à nos inconséquences. Noël nous parle de la fidélité de l’alliance, et de la grâce qui permet que l’histoire continue, alors même que nous ne faisons pas grand chose pour cela. Noël parle de Dieu comme de ce désir infini qui n’en finit pas de créer notre monde et qui n’en finit pas de créer les conditions d’un monde plus vivable et de nous rendre plus humains.  

Amen

2. En Christ, sortir du paradis et vivre enfin
(Genèse 2:4-3:8)

prédication du pasteur Marc Pernot

L'Évangile selon Luc nous raconte que Marie, après avoir solidement discuté la parole de l’ange, dit enfin « je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon sa Parole » (Luc 1). Marie fait alors exactement l’inverse de ce que décident de faire Adam et Ève, eux aussi après avoir mûrement réfléchi. Grâce à Dieu mais aussi grâce à ce « oui » de Marie, naîtra le Christ.

Depuis Saint Augustin au Ve siècle, on a parfois dit que la faute d’Adam et Ève avait profondément souillé l’humanité et avait fâché Dieu d’une grande rancune, ce dont le Christ nous aurait sauvé. Je suis plus que d’accord sur le fait que Christ nous apporte la vie, et je suis un grand admirateur de Saint Augustin, mais pas du tout sur cette façon de comprendre le salut donné par Dieu en Christ. Le texte de la Genèse parle effectivement d’une faute d’Adam et Ève. Mais elle est plus comme le « non » qu’un enfant apprend à dire à sa mère vers 2 ans. Ce n’est pas très agréable pour la mère, mais c’est ainsi que le petit enfant découvre qu’il est une personne et non pas une simple extension de sa mère, comme Adam et Ève face à Dieu. C’est à cette occasion que l’enfant voit de ses propres yeux que sa révolte ne remet pas en cause l’amour de sa mère. Il découvre la grâce. Il découvre ce que c’est que la fidélité.

D’ailleurs, dans le récit de la Genèse, Dieu n’est pas fâché contre l’humain. Il ne l’écrabouille pas, il ne le maudit pas, il ne l’abandonne même pas, au contraire, de sa voix, de son souffle, Dieu appelle l’homme, il le cherche, le déniche, l’interpelle de ses questions. Dieu se fait même serviteur en leur donnant un vêtement, une dignité. Puis Dieu leur annonce qu’ils auront du travail, du pain et des enfants.

Vous allez me dire qu’être expulsé du paradis et de devoir faire des efforts est une punition ? C’est ce que se dit aussi l’embryon qui est expulsé du ventre de sa mère où il vivait nourri, logé, chauffé, choyé comme s’il était seul au monde, sans un effort. Mais c’est en étant expulsé de ce paradis que l’embryon peut devenir un enfant, et personne. Dieu profite de la faute d’Adam et Ève pour faire leur éducation. Le fait qu’il ne les grille pas sur place leur apprend déjà qu’ils n’auront jamais rien à craindre de Dieu. Sauf peut-être ces questions fatigantes mais essentielles pour nous faire sortir de notre bulle comme son « où en es-tu, Adam » suivi d’autres « comment » et des « pourquoi » fort utiles pour nous aider à grandir. La foi sert à cela. La prière, la théologie servent à cela.

Adam et Ève se cachaient, ils pensaient se cacher aux yeux de Dieu, ridiculement. Mais pire encore, c’est bien souvent à nous-mêmes que nous voulons cacher nos fautes, comme les enfants, comme Adam et Ève, se cachant et rejetant la faute sur Dieu ou sur  un autre, s’isolant encore plus. Pour tenter de se refaire une dignité, ils se bricolent un costume en feuilles de figuiers. Pourquoi des feuilles de figuiers et non des feuilles de bananiers qui auraient été bien plus pratiques vu le format ? C’est que dans la culture biblique le figuier évoque le travail d’interprétation de la Bible. Travailler, tailler et coudre des feuilles de figuiers c’est donc une bonne démarche mais c’est ici dans une mauvaise intention, celle de se trouver des excuses à ses propres yeux. Mais là encore, Dieu va chercher à tirer le meilleur pour eux, même de leur mauvaise démarche.

Adam et Ève découvrent qu’ils sont nus. Ils découvrent qu’ils sont nus comme un bébé à naître. Mais le mot hébreu qui est ici traduit par « nu » est le même mot qui est utilisé pour dire que le serpent « rusé », « avisé ». Adam et Ève découvrent ainsi, qu’ils ont une capacité à interpréter, à réfléchir, à inventer. C’est vrai qu’ils ont découvert cette capacité dans le service de leur égocentrisme, mais pour peu qu’ils l’orientent d’une manière plus créatrice, ce sera génial. C’est ce que l’on nomme dans la Bible la conversion. Et dans l’Évangile, cette conversion s’enracine dans la grâce de Dieu. Le « non » d’Adam et Ève, pardonné par Dieu, permet au « oui » de Marie d’être un vrai oui, libre et non contraint par Dieu. Sans chantage. Car depuis ce texte de la Genèse, chacun sait qu’il a le droit de dire « non » à Dieu sans mériter la mort. D’ailleurs Marie discute avec l’ange, elle argumente, elle réfute. Et l’ange répond, il ne lui promet pas le paradis si elle dit « oui » ou l’enfer si elle dit « non », mais l’ange lui parle de a beauté et de la fécondité du projet de Dieu en Christ.

En réalité, ce texte de la Genèse nous dit que Dieu fait tout pour que nous pensions librement par nous-mêmes, que nous ayons notre propre interprétation du monde, de notre vie, et de nos projets, ceux de Dieu et les nôtres. C’est cela être animé du souffle divin, comme l’est tout homme vivant en ce monde. C’est pourquoi Dieu nous donne cette mission non seulement de garder mais aussi de cultiver le jardin, puis la mission de nommer les animaux et donc de donner une valeur et du sens à ce qui nous entoure. C’est pourquoi Adam a le droit de réclamer en disant à Dieu son manque, sa solitude, son désir. Et l’Éternel Dieu y répond. Même la consigne que Dieu lui donne ensuite est bien faite pour exercer l’intelligence de l’humain. Il doit à la fois « manger de tous les arbres du jardin », première consigne, mais aussi de « ne pas manger d’un certain arbre ». C’est un peu surprenant car si un arbre est interdit comment manger de tous les arbres ? En plus, cet arbre apparaît comme réellement porteur des bénédictions de Dieu : il est la beauté, il est la bonté, il est le discernement et l’intelligence. Le serpent a raison. Pourquoi nous serait-il interdit ? C’est ce que doit se dire l’embryon : pourquoi est-ce que je n’aurais pas le droit de rester là dedans indéfiniment dans mon petit coin de paradis pour moi tout seul, me concentrer de plus en plus sur mon cordon, devenir mon cordon ? C’est que ce ne serait pas vivre.

Ce serpent est une figure de la capacité de l’homme à produire des interprétations nouvelles. Quand l’humain décide de manger l’arbre défendu, c’est vrai que c’est un « non » à Dieu mais c’est quand même une bonne démarche, celle de réfléchir, d’argumenter, d’interpréter, sincèrement, personnellement. Et de cela, Dieu se réjouit, de cela Dieu veut faire quelque chose, il en fait une belle occasion pour les aider à se mettre en mouvement. Et sortir de notre petit paradis. Nous n’avons pas à « faire » notre paradis. Mais nous pouvons en vivre, et l’exporter. Nous en sommes dignes et nous en sommes capables, à l’image de ces 4 fleuves sortant du jardin des délices et qui irriguent l’univers : Pishon qui signifie la multiplication, Guihon qui évoque l’élan en avant, Hiddékel qui invite à être une parole active, et Parat qui évoque la fécondité.

À chaque page des Évangiles, à chaque geste du Christ, à chacune de ses paroles, de ses rencontres, nous avons cette invitation à vivre avec sincérité en osant de nouvelles interprétations et en les vivant comme nous pouvons. Car même quand nous nous trompons, et même quand nous n’osons pas… Dieu sera là pour nous, avec tendresse il se penchera et nous dit, avec un bon sourire : « où es-tu ? »

Amen

Lecture de la Bible

Genèse 1:1-2:3

Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. 2 La terre était informe et vide; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.

3 Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut. 4 Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. 5 Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour.

6 Dieu dit: Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux. 7 Et Dieu fit l’étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue. Et cela fut ainsi. 8 Dieu appela l’étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le second jour.

9 Dieu dit: Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi. 10 Dieu appela le sec terre, et il appela l’amas des eaux mers. Dieu vit que cela était bon. 11 Puis Dieu dit: Que la terre produise de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi.12 La terre produisit de la verdure, de l’herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. 13 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le troisième jour.

14 Dieu dit: Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années; 15 et qu’ils servent de luminaires dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre. Et cela fut ainsi.16 Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit; il fit aussi les étoiles.17 Dieu les plaça dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre,18 pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. Dieu vit que cela était bon.19 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le quatrième jour.

20 Dieu dit: Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre vers l’étendue du ciel.21 Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon.22 Dieu les bénit, en disant: Soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers; et que les oiseaux multiplient sur la terre.23 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le cinquième jour.

24 Dieu dit: Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi.25 Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.26 Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.27 Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme.28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et assujettissez-la; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.29 Et Dieu dit: Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence: ce sera votre nourriture.30 Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi.31 Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le sixième jour.

1 Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée.2 Dieu acheva au septième jour son oeuvre, qu’il avait faite: et il se reposa au septième jour de toute son oeuvre, qu’il avait faite.3 Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son oeuvre qu’il avait créée en la faisant.

Genèse 2 :4-3 :8

Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés.5 Lorsque l’Eternel Dieu fit la terre et les cieux, aucun arbuste des champs n’était encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne germait encore : car l’Eternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’humain pour cultiver le sol.6 Mais une vapeur s’éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol.

7 L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant.8 Puis l’Eternel Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé.9 L’Eternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.10 Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras.11 Le nom du premier est Pischon, c’est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l’or. 12 L’or de ce pays est pur, on y trouve aussi le bdellium et la pierre d’onyx. 13 Le nom du second fleuve est Guihon, c’est celui qui entoure tout le pays de Cusch. 14 Le nom du troisième est Hiddékel, c’est celui qui coule à l’orient de l’Assyrie. Le quatrième fleuve, c’est Parat.

15 L’Eternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et pour le garder.16 L’Eternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin, 17 mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement.18 L’Eternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul, je lui ferai une aide semblable à lui.19 L’Eternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l’homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant porte le nom que lui donnerait l’homme. 20 Et l’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs, mais, pour l’homme, il ne trouva pas d’aide semblable à lui.21 Alors l’Eternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, qui s’endormit, il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. 22 L’Eternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme. 23 Et l’homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! on l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme. 24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.

25 L’homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n’en avaient pas honte.1 Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Eternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?2 La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. 3 Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez pas et vous n’y toucherez pas, de peur que vous ne mouriez.4 Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez pas, 5 mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal.6 La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence, elle prit de son fruit, et en mangea, elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea.7 Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, ils connurent qu’ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures.

8 Alors ils entendirent la voix de l’Eternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Eternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. 9 Mais l’Eternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ?

Traduction NEG

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